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NEWSLETTER N° 193 – Recyclabilité des élastomères ♻️ Etat des lieux en 2025

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NEWSLETTER N° 193 – Recyclabilité des élastomères ♻️ Etat des lieux en 2025

1. Thermoplastiques vs élastomères vulcanisables à chaud

  • Les élastomères vulcanisés à chaud (caoutchouc, silicones vulcanisés) forment un réseau réticulé permanent ; impossible à refondre à chaud, contrairement aux thermoplastiques (TP et TPE)
  • Les chaînes polymériques acceptent de glisser un peu sous tension mais sont rapidement retenues. Tout un réseau de ponts, chaînes à chaînes, oblige celles-ci à reprendre leur place.
  • La formation des ponts appelée RETICULATION interdit tout retour à l’état plastique et rend difficile un recyclage des élastomères vulcanisés.
  • Les thermoplastiques sont recyclables : broyage, refonte sans perte de propriétés majeures mais dans certaines limites pour garantir les performances du produit final

2. Voies de valorisation pour déchets d’élastomères vulcanisés

A. Recyclage mécanique 🔧

Les industries de recyclage fabriquent une « poudrette » par broyage et tamisage. Les plus fines particules obtenues sont d’environ 0,05 mm.

L’incorporation de ce caoutchouc « poudrette » dans une formulation aura pour conséquences :

  • La baisse du prix de revient du mélange.
  • Le maintien de la tenue chimique à condition d’incorporer la poudrette ayant le même élastomère de base que celui de la formule.
  • La baisse sensible des propriétés mécaniques (élasticité, tenue à l’arrachement)

On retiendra cette solution pour la fabrication de pièces peu techniques.

Pour information, les enrobés élastiques de revêtement de route ou de sols d’équipements sportifs sont un débouché pour le recyclage des élastomères caoutchoutés (pneumatiques ..).

Plus de 50 % des déchets sont utilisés de cette façon.

B. Recyclage chimique / dévulcanisation 🧬

 Les déchets vulcanisés sont broyés mécaniquement et ensuite laminés en présence d’agents chimiques qui ont pour tâche de casser les ponts créés par la vulcanisation et de dépolymériser.

L’incorporation de ce caoutchouc « régénéré » (jusqu’à 20–50 %) dans une formulation aura pour conséquences :

  • baisse du prix de revient du mélange.
  • maintien de la tenue chimique à condition d’incorporer le « régénéré » ayant le même élastomère de base que celui de la formule.
  • baisse sensibles des propriétés mécaniques.

On retiendra cette solution pour la fabrication de pièces peu techniques.

C. Pyrolyse 🔥 : récupération de matière et d’énergie

La pyrolyse consiste à chauffer les déchets élastomères en l’absence d’oxygène, afin de les décomposer thermiquement sans combustion. Ce procédé permet de récupérer :

  • des huiles utilisables comme carburant ou matière première,
  • du gaz pour produire de l’énergie,
  • du noir de carbone recyclé,
  • et, selon les cas, des résidus métalliques (fils, armatures…).

Cette solution est surtout développée pour les pneumatiques usagés, et elle offre des perspectives pour d’autres déchets complexes ou non triés.

D. Combustion🔥

 Lorsque les déchets d’élastomères (rebuts de fabrication, carotte ou produits en fin de vie) ne peuvent être ni réutilisés ni recyclés mécaniquement ou chimiquement, la valorisation énergétique constitue une alternative pertinente et réglementée.

Les élastomères (caoutchouc naturel, SBR, EPDM, silicone, etc.) présentent un fort pouvoir calorifique – souvent comparable à celui du charbon ou du fioul lourd – ce qui les rend particulièrement intéressants comme combustible de substitution dans certaines industries.

Utilisations typiques :

  • Cimenteries : les déchets élastomères broyés sont co-incinérés dans les fours à très haute température (1 400–1 600 °C), sans résidu solide.
  • Unités d’incinération : les déchets mélangés aux ordures ménagères ou aux DIB (Déchets Industriels Banals) alimentent des chaudières de production de vapeur, souvent utilisée pour le chauffage urbain.

🏭 CHEVALIER CLERET & ELTEC

La production de pièces par injection limite le poids de déchets au minimum

Ce type de technologie génère une très faible perte de matière et quand le process est en injection directe, il n y a quasiment pas de perte matière

Les quantités de déchets ne représentant qu’un faible pourcentage de la matière mise en œuvre, ceux-ci ne sont pas recyclés et sont détruits par combustion créant ainsi des calories pour le chauffage urbain.

🔗 N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus

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